20/12/2009

Les Dîners Celtiques : d’Ernest Renan au 3e millénaire

Relancé avec succès en 2007 par Ronan Le Flécher, le Dîner Celtique ne date pas d’hier. Voyage dans le temps.

C’est sous la présidence d’Ernest Renan qu’a lieu le premier Dîner Celtique le 18 juin 1879 au café d’Alençon en face de la gare Montparnasse. C’est alors l’un des quarantaine de dîners littéraires qui se sont multipliés à Paris à partir du second Empire. L’on y vient pour parler, chanter et déclamer des poésies, le plus souvent dans la bonne humeur. Ces banquets dont Narcisse Quellien, Paul Sébillot et Henri Gaidoz sont les fondateurs doivent leur notoriété à la présence et à la présidence d’Ernest Renan treize ans durant. « On mesure à travers Sébillot et Renan le jeu des réseaux de ces dîners, les inévitables tensions qui les traversent mais avant tout la part singulière qu’ils ont tenu dans l’activité culturelle bretonne à la fin du XIXe siècle », expose Jean Balcou, professeur émérite en littérature française, à l’UBO de Brest, lors du colloque international du 9 au 11 octobre 2008 à Fougères consacré à Paul Sébillot.

GENÈSE DES NOUVEAUX DÎNERS CELTIQUES

Ce colloque a notamment le mérite de tracer un pont entre ces rencontres de Bretons et de philologues celtisants chères à Ernest Renan et les Dîners Celtiques des années 2000. « En ce début de troisième millénaire, l’histoire des Dîners Celtiques continue de s’écrire, de Paris à la Bretagne », explique Ronan Le Flécher qui a l’idée un beau jour de février 2007 d’en ressusciter l’esprit, loin de toute structure associative ou politique. « Avec l’ambition d’en faire un rendez-vous utile à la Bretagne au travers de débats et de rencontres privilégiées entre acteurs de l’économie, de la culture, des médias ou du sport, élus ou personnalités engagées. » Cette initiative devait lui trotter dans la tête depuis un moment au vu des référence dès 2005 aux Dîners Celtiques dans des articles (armor, Blog Breizh).

L’aventure de ces nouveaux Dîners Celtiques débute à deux. À l’image de Narcisse Quellien au XIXe siècle, Ronan Le Flécher, consultant en communication originaire de Riec-sur-Bélon, joue le rôle de l’organisateur et apporte un soin tout particulier au rajeunissement et à la féminisation des convives (80 à 120 par dîner). Yannick Le Bourdonnec, Carhaisien devenu Breton de Paris y fait montre de ses talents de Monsieur Loyal lors de ces rendez-vous devenus très prisés. Le petit noyau d’amis du départ attablés autour d’Anne-Marie Idrac, alors présidente de la SNCF dans le salon Armorique du Novotel Montparnasse ne cesse de grossir. En trois ans, plus d’un demi millier de convives prennent place à la table du Dîner Celtique qui s’installe ensuite à deux pas des Champs de Mars à La Terrasse du 7e, au Café Fauchon place de la Madeleine, chez Le Divellec ou chez l’un de ses hôtes prestigieux. Chaque événement (le plus souvent dîner, mais aussi buffet ou cocktail) est construit autour d’un invité breton voire d’un thème. Vincent Bolloré, l’astronaute Jean-Loup Chrétien, Jean-Pierre Denis du CMB, l’éditeur Bernard Fixot, le député Marc Le Fur, le patron de la FNSEA Jean-Michel Lemétayer, Léna Louarn, le Gouverneur de la Banque de France Christian Noyer, Patrick Poivre d’Arvor, l’organisatrice du Women’s Forum Aude de Thuin sont quelques-uns de ces invités de marque qui prolongent l’esprit des Dîners Celtiques.

BREIZH POWER

À l’automne 2008, un grand dîner met à l’honneur la gastronomie bretonne et plusieurs de ses grands cuisiniers comme Olivier Bellin, Patrick Jeffroy et Jacques Le Divellec. Cette même année, le Dîner Celtique prend ses quartiers d’été au Festival Interceltique. À l’issue de la Grande Parade, une soixantaine de convives dont Alain Glon, président de l’Institut de Locarn, ou la romancière Irène Frain se retrouvent au Club K. « Les Dîners Celtiques doivent être ancrés sur le territoire breton. Ils ne doivent pas seulement concerner les Bretons de Paris », insiste Ronan Le Flécher, initiateur de cette sortie à Lorient.

La veille de la Breizh Touch, en septembre 2007, aux Champs-Élysées, une grande soirée sur la terrasse de Publicis où travaille alors Yannick Le Bourdonnec réunit quelque deux-cents invités, dont de nombreuses personnalités emblématiques de la Bretagne. Lors de cette réception intitulée Breizh Power, Michel Drucker remet un disque d’or à Alan Stivell. L’animateur fait état de ses souvenirs de notre région où il a grandi pendant la seconde guerre mondiale.

ÉVÉNEMENT MONDAIN ?

Le risque est réel de voir se transformer les Dîners Celtiques en un événement mondain sans âme qui leur donnerait des allures de Who’s who breton. Dans son édition du 17 décembre 2008, Le Figaro n’a-t-il pas évoqué « les très chics dîners celtiques qui n’ont pas d’égal » ? Aussi, la soirée organisée autour du débat sur l’inscription des langues régionales dans la Constitution française marque-t-elle un retour aux fondamentaux de l’initiative lancée par le tandem Le Flécher-Le Bourdonnec. Le choix de ce thème ou la mise en avant de la Loire-Atantique bretonne auront sans doute heurté les participants les plus tièdes ou conservateurs de l’assemblée. « Le Dîner Celtique doit rester un espace de débat sur fond d’affirmation et de quête d’un pouvoir breton », prévient Ronan Le Flécher. Au-delà de rassemblements ponctuels, il en va de la vivacité du lobbying breton et de la stratégie d’influence de notre région. Mais, les Dîners Celtiques aiguisent les appétits. Resteront-ils fidèles à l’esprit de ses fondateurs ?

www.dinerceltique.com

25/04/2007

Convivialité et Odyssée Celtique

Soirée à L'Entrepôt (crédit photo : Philippe Greslé)

Un an déjà pour l’antenne de Paris du Club de la presse de Bretagne lancée en avril 2006 du Renard. Placée sous le signe de la convivialité, la soirée du 24 avril a réuni une vingtaine de journalistes bretons et mis en lumière L'Odyssée Celtique, quête du Graal d'un genre nouveau dans la Forêt de Brocéliande.

L’Entrepôt, espace convivial créé en lieu et place d'un ancien entrepôt dans le XIVe arrondissement, illustrait à merveille l’esprit de cette rencontre. On remarquait de nouvelles têtes dans l'assistance : parmi ces bleus, la presse écrite était bien sûr de la partie avec Véronique Le Bris et Gwenaëlle Loaec du magazine Bretons, Cécile Le Coz d'Investir et Xavier Panon, l'un des piliers d'Ile-de-France, publication du Conseil régional. Les photographes comme Delphine Aldag et Philippe Greslé n'étaient pas en reste sans oublier la radio avec Keira Retiel de France Inter ou Thierry Rouaud de Radio Pays-Radio Bro.

Convivialité à la clé
Une convivialité toute bretonne caractérisait ce rendez-vous à l'image des précédents événements mis sur pied par l'antenne de Paris. Cocktail à Montparnasse (avril), réception au Ministère de la Culture à l’invitation de Renaud Donnedieu de Vabres avec les Bretons des cabinets ministériels (mai), soirée littéraire avec Hubert Coudurier et Paul Burel (juin) ont ponctué l'année 2006 de ce réseau naissant. "Nous avons également apporté notre concours à l’organisation de dîners-débats autour d'Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF et de Bernadette Malgorn, ex-préfète de la région Bretagne", a indiqué Ronan Le Flécher.
Ronan Le Flécher, animateur de l'antenne de Paris
(crédit photo : Philippe Greslé)

Le responsable de la jeune antenne de Paris a rappelé la vocation de cette structure "renforcer les liens entre les journalistes bretons exerçant en Ile de France et de faire vivre ce réseau" avant d'être relayé par François Thomas, président du Club de la presse de Bretagne.
François Thomas, président du Club
(crédit photo : Philippe Greslé)


Odyssée Celtique
La vocation de l'antenne, c'est aussi de valoriser des initiatives bretonnes. Un coup de projecteur a été mis sur L’Odyssée Celtique, un événement en Forêt de Brocéliande du 8 au 12 mai 2007 qui allie performances sportives et intellectuelles au multimédia mobile. Démonstration du logiciel mêlant blog photos et suivi des équipes via géolocalisation par GPS à l'appui, Samuel Tiercelin et Philippe Galia ont présenté avec brio cette quête du Graal version XXIe siècle. Une épopée intelligente, aux allures de "La tête et les jambes" en version multimédia, parrainée notamment par le Groupe La Poste.
Samuel Tiercelin présent l'Odyssée Celtique
(crédit photo : Philippe Greslé)

Une soirée réussie qui a permis de s'échapper l'espace de quelques heures de la campagne électorale qui fait rage. Un bon bol d'air breton également. Rendez-vous en juin pour la la rencontre d'un homme d'affaires en breton qui fait beaucoup parler de lui avec sa voiture électrique et sa percée dans les médias et la communication .

13/04/2007

24 avril à l'Entrepôt : 1er anniversaire de l'antenne de Paris du Club de la Presse de Bretagne

Rendez-vous est pris pour fêter la première année d'existence de l’antenne de Paris du Club de la presse de Bretagne lancée en avril 2006 lors de la venue à Montparnasse du cotre corsaire Le Renard.

Cocktail dînatoire à L'Entrepôt

Une soirée est organisée le mardi 24 avril à 19h30, autour d'un cocktail dînatoire à L'Entrepôt, 7-9 rue Francis de Pressensé 75014 Paris (métro : Pernéty). Cet espace convivial justement créé en lieu et place d'un ancien entrepôt accueillera les membres de l'antenne et les journalistes bretons évoluant dans des médias en Ile-de-France.

Pleins feux sur L'Odyssée Celtique

Cette rencontre mettra également un coup de projecteur sur L’Odyssée Celtique, épopée en Forêt de Brocéliande du 8 au 12 mai 2007. Samuel Tiercelin, l'un des jeunes organisateurs bretons (association Odysseus Aventure) de cet événement qui allie performances sportives et intellectuelles au multimédia mobile présentera cette quête du Graal d'un nouveau genre soutenue par des partenaires comme le Groupe La Poste, Peugeot, Orange, Intel et Matiasat.
Pour télécharger le dossier de presse : cliquer ici
Lire également l'article de David Raynal, "l'Odyssée celtique : un raid de légences" : cliquer ici

Point de rencontre des journalistes et communicants bretons

L’antenne parisienne du Club de la presse de Bretagne tisse des liens avec journalistes et communicants bretons et amis de la Bretagne, exerçant en Ile de France et souhaitant garder le contact avec la Bretagne. Elle permet à ces professionnels de se retrouver, d’évoquer l’actualité et de recevoir des informations privilégiées sur la Bretagne et sur les activités bretonnes en Ile de France.

23/03/2007

La revue ArMen communique vers les journalistes bretons de Paris

Dans son numéro de mars-avril, ArMen présente l'enquête menée par Aurélie Thépaut sur la communauté bretonne à Paris. Un dossier de 13 pages abondamment illustré qu'ont pu apprécier la cinquantaine de journalistes bretons et membres de l'antenne parisienne du Club de la presse de Bretagne.
Bretagne en Seine ou le dynamisme de l'identité bretonne à Paris : "depuis les années 50, les Bretons émigrés à Paris et en région parisienne se sont organisés en associations et en réseaux pour tenter de conserver leur identité. À l'aube du XXIème siècle, la diaspora bretonne s'affirme dans la capitale à sa manière."

Parmi les témoignages recueillis, on lira les interventions de Yannick Le Bourdonnec, ancien directeur de la rédaction du Nouvel Économiste et éditorialiste au Télégramme, et de Ronan Le Flécher, responsable de l'antenne de Paris du Club de la presse de Bretagne.

À noter également dans ce même numéro d'ArMen, d'autres dossiers passionants :
- La renaissance du château des ducs de Bretagne (couverture)
- Le cœur d’or d’Anne de Bretagne
- Islay, l’île aux whiskys
- Maisons traditionnelles en vallée de Vilaine
- Les frères Molard

Pour en savoir plus sur ArMen, publication des éditions Fitamant, consultez le site www.armen.net

15/03/2007

Journalistes et écrivains bretons

Quand nos journalistes bretons exilés à Paris prennent la plume pour écrire des livres, que cela donne-t-il ? Les dernières productions littéraires de Patrick Mahé et de Gilles Martin Chauffier. À découvrir.

Rédacteur en chef de Paris Match pendant plus de dix ans, Patrick Mahé a sorti en février "Piaf-Cerdann, un hymne à l'amour", une biographie dans l'actualité écrite avec Dominique Grimault aux éditions Robert Laffont.
Résumé du livre : Piaf et Cerdan : deux héros, deux mythes dans la France de l'après-guerre. La chanteuse des rues et le boxeur le plus populaire... L'amour et la tragédie. Si ce n'est la gloire, rien ne semble devoir les rapprocher jusqu'au jour où le hasard, le destin peut-être, des amis communs sûrement, les font se rencontrer dans un cabaret à la mode : Le Club des Cinq, faubourg Montmartre, à Paris. Ce soir-là, ni coup de coeur ni coup de foudre. Une poignée de main. Banal. Puis ils partent à la conquête de l'Amérique. Ils se retrouvent à New York... Les voici amoureux, pour un jour, pour toujours. Pendant vingt-quatre mois, ils sont obligés de taire, de cacher leur 'liaison impossible'. Elle ne vit que pour lui. Il ne voit que par elle. Chaque séparation est une épreuve. Leur histoire s'arrêtera une nuit, quelque part dans le ciel, entre Paris et New York.

Actuel rédacteur en chef de Match, Gilles Martin Chauffier qui a un ancrage à l'Ile aux Moines est l'auteur de l'ouvrage sorti en mars chez Grasset et Fasquelle : Une vraie parisienne.
Résumé : Agnès de Couroye, une aristocrate ravissante, drôle et cultivée, fait visiter Paris à des étrangers fortunés. Bruce Fairfield a vendu des millions de disques. Aux États-Unis, c'est une superstar. Avec elle, il va du château de Fontainebleau au défilé Galliano, de palace en musée... Et il tombe amoureux. Quand Agnès l'accuse de viol, la police, la justice et les avocats s'en mêlent. Soudain se révèle l'indécence d'une époque où les stars se croient tout permis, où l'argent s'étale, où la justice devient un instrument et l'amour un calcul. Du même auteur : Le Roman de Constantinople ; Silence, on ment ; Les Corrompus.